« Côté irrigation, je pense être sur la bonne voie ! J’ai automatisé mon système l’année dernière pour plus de tranquillité, je ne regrette pas. Je cherche maintenant à optimiser ce système. Avez-vous des astuces ? »
Bien penser son système d’irrigation est un incontournable pour améliorer ses rendements et son confort de travail.
En amont de l’irrigation
- Lors de la définition de la rotation culturale, il est judicieux de regrouper les cultures en fonction de leurs besoins en eau et du type d’irrigation le plus adapté (aspersion ou goutte-à-goutte).
- Il est également important de connaître son sol (texture, profondeur) pour déterminer la Réserve Utile (RU) et la Réserve Facilement Utilisable (RFU).
La RU est la réserve en eau que le sol peut stocker et potentiellement redistribuer à la plante.
La RFU est la réserve en eau que les plantes peuvent prélever sans effort.
D’après l’ITAB :
- Un sol à dominante sableuse a une RU comprise entre 0,7 à 2mm/cm de terre et une RFU équivalente à 1/3 de la RU.
- Un sol à dominante limoneuse ou argileuse a une RU comprise entre 1,7 à 2mm/cm de terre et une RFU équivalente à 2/3 de la RU.
Ces données sont essentielles pour évaluer la réserve en eau potentiellement mobilisable par les plantes et décider de la fréquence des irrigations. Un terrain sableux peu rétenteur en eau devra être irrigué plus fréquemment qu’un terrain limoneux.
Avoir des références en tête
Connaître quelques chiffres clés permet d’éviter les erreurs lors des calculs et de prendre du recul sur sa consommation en eau :
- 1 mm d’eau = 1 L/m2 = 10 000 L/ha = 10 m3/ha
- D’après le site Produit-bio.fr, la consommation en eau varie de 1500 à 3000 m3/ha/an (en comprenant une surface de 10% sous abris). Plus la surface sous abris augmente, plus la consommation d’eau est élevée.
- Connaître le débit de ses goutteurs est essentiel pour optimiser ses irrigations
Bien s’équiper
Un équipement fiable est requis lorsque l’on souhaite optimiser son système d’irrigation.
- Installer une pompe dimensionnée pour les besoins en eau de son installation.
- La réglementation impose l’installation d’un compteur d’eau au delà de 1000 m3 prélevés chaque année dans une nappe ou un cours d’eau. Le suivi permet par ailleurs d’identifier d’éventuelles fuites dans le système d’irrigation.
- L’installation de pluviomètres à plusieurs endroits des parcelles permet d’évaluer l’efficacité de son irrigation par aspersion et de suivre la pluviométrie.
- L’installation d’un programmateur et d’électrovannes fait gagner du temps et diminue grandement la charge mentale des maraîcher.e.s équipé.e.s. Après avoir fait le tour des cultures en début de semaine, il ne reste qu’à programmer les irrigations. Ce programme est bien évidemment à modifier si les conditions météorologiques changent en cours de route (pluie non prévue, fortes chaleurs).
- Un manomètre permet de vérifier la pression dans le système d’irrigation.
Ne pas négliger l’entretien !
L’entretien du réseau d’irrigation et des asperseurs doit être fait régulièrement pour éviter les pépins (bouchage, fuite,etc). Pour plus de praticité, réaliser un entretien complet en période « creuse » (hiver).